Tout
d'abord, la présence ou non d'un atelier de frappe dans la région
étudiée est un élément déterminant préalable à l'étude des
trésors numismatiques. Ensuite, il nous semble que les trésors
recencés ne peuvent pas être de bons indicateurs de la situation
économique dans une période du Passé. Un trésor numismatique,
c'est avant tout une « épargne » oubliée, perdue, ou
dernier témoin du décès de son propriétaire. Un trésor, c'est
avant tout de l'argent immobilisé, parfois dans des temples.
Ainsi,
le nombre de pièces retrouvées sur un site ne nous semble pas
pouvoir refléter la prospérité économique ancienne du lieu. Certains trésors peuvent
évidemment etre encore à découvrir ou d'autres peuvent avoir été
récupérés au fil des siècles. Le developpement d'un important
monnayage de bronze vers la fin de l'Empire Romain nous amène à
considérer le faible intérêt, à l'époque, de sa thésaurisation.
Cependant,
il nous semble qu'un trésor numismatique peut faire l'objet de deux analyses
statistiques pertinentes :
A) -
l'origine des pièces. Les ateliers ou les régions de frappe
étant assez aisément identifiables à toutes les époques, on peut
supposer qu'un nombre élevé de pièces d'origine diverse, dans les
trésors retrouvés sur un site, nous renseigne sur de nombreux
échanges commerciaux, et donc nous permet d'établir une probabilité
significative de prospérité économique.
B) -
la temporalité. Les pièces circulent elles dans le temps ?
Trouve t on au sein de trésors retrouvés sur un site des pièces
frappées à des décennies d'ecart ? La non circulation de la
monnaie n'a jamais été un indicateur de bonne santé économique.
Les numismates ont établi de nombreux catalogues rendant la période
de frappe de beaucoup de pièces, à travers l'Histoire , assez
aisément identifiables.
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