Au cours des deux derniers siècles, le nombre d'humains sur la
planète a été multiplié par sept, et cet Homo Sapiens a quitté
en masse son habitat rural pour se construire une existence urbaine…
Les rapports Nord – Sud, ou Est – Ouest , cèdent la place à des
enjeux de plus en plus globaux avec les institutions internationales
qui les gèrent.
L'Homme, en tant qu'espèce vivante, appartient à l'environnement,
mais la société humaine modèle ce dernier, de façon parfois
démesurée ou déraisonnable.
Nous ne pensons pas qu'une telle accélération aurait pas été
possible, dans l'Histoire du monde, sans le développement d'une
complexe ingénierie financière et monétaire, notamment avec
l'apparition du crédit et son utilisation massive. Les interactions
humaines se construisent principalement sur la base de la
valorisation des ressources et des actifs. La principale entrave au
développement dans les pays « émergents » nous semble
être d'ailleurs la dépendance des banques centrales vis à vis des
devises occidentales qui ont rôle de réserves.
Notre hypothèse principale est que L'Humanité comme espèce
vivante, ne protégèra l'Humanité comme entité sociale dans
l'oekoumène que lorsqu'une Economie du
« projet » remplacera une Economie
du profit !, avec les conséquences spatiales que
cela implique tant dans l'exploitation des ressources, que dans la
pérennité des échanges.
Nous pensons que le nécessaire changement de paradigme économique
concernant la production industrielle de masse (incompatible à
terme avec le contexte social et environnemental dans de nombreuses
régions du monde) ne peut être qu'une perspective encourageante
pour des communautés ayant su préserver leurs ressources et leurs
savoirs. Si une société post industrielle sera prometteuse pour les
entreprises High Tech, elle peut présenter aussi des perspectives
positives pour les communautés autonomes.
Nous
ne portons pas de jugement critique sur la capitalisme, mais
seulement sur le capitalisme financier. Nous considérons que la
propriété privée est un droit humain et que
l'innovation ou la
concurrence sont des nécessités pour faire évoluer les idées et
les connaissances… Nous
pensons que le
capitalisme financier a permis les nombreuses innovations
scientifiques et techniques des deux derniers siècles, mais sa
dérégulation
dans les
années 70 a causé
des dommages qui nous semble préocuppant.
Nous pensons que c'est
le capitalisme financier
dérégulé
qui entraîne la
dépossession matérielle et a de douloureux impacts
socio-environnementaux dans le monde. Nous croyons que l'émergence
de ce capitalisme financier a des causes politiques et notamment le
souci des Etats providence occidentaux d 'accorder des droits sociaux
à leurs concitoyens qui sont aussi des électeurs. En
Europe, Bismark fut à l'origine des Etats Providence.
Il avait compris que si les peuples pouvaient
chasser leurs monarques, il
fallait s'assurer leur allégeance
d'une autre manière. Le salariat comme modèle social dominant, et
modèle principal de redistribution des richesses à contribuer à
ancrer encore plus cette dépendance. Nous déplorons que la richesse
de l'Occident,
depuis plus d 'un siècle, se soit développée sur l'appauvrissement
de beaucoup d'autres pays. L'ingénierie
financière occidentale a inventé l'aberration
que représente les taux
d'intérêts
négatifs, nous préférons
saluer
les performances rigoureuses
de la finance russe, qui
sait faire le lien entre souveraineté nationale et initiative
privée.
D'un
autre côté, nous n'oublions pas que la Finance dérégulée fut
aussi une forme de redistribution des richesses en permettant
l'amélioration des cadres de vie urbains, notamment dans les pays
occidentaux. De ce fait, nous considérons que taxer le capital financier dans un souci de faire baisser les inégalités est simpliste, car la création monétaire peut être sans limite et que l'amélioration des conditions de vie fut déjà cette forme de redistribution. Nous pensons donc qu'il faut repenser l'intégralité des modèles économiques.
Nous considérons que les populations autochtones sont les moins bien
armées pour faire face à cette ingénierie financière souvent
destructrice. Si le savoir modèle l'espace, par l'exploitation ou la
transformation nous pensons qu'il reste à définir les outils
conceptuels adéquates pour cela puisse se faire de manière pérenne
socialement, écologiquement et économiquement.
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